La Reine des prés aux vertus médicinales reconnues
Filipendula ulmaria
Filipendula ulmaria (Source: Flickr)
Ancien nom : Spiraea ulmaria.
Synonyme : Barbe de chèvre, Herbe de la reine, Herbe aux abeilles,...
Plante vivace de la Famille des Rosaceae.
Tiges robustes, canelées et rougeâtres, de 100 à 150 cm de haut.
Feuillage : Feuilles vertes, pennées irrégulières à folioles longues de 3 à 5 cm, par 2 à 9 paires. Folioles grandes dentées, folioles terminales divisées en 3 ou 5 parties feutrées de blanc en dessous.
Floraison : De juin à août, panicules denses de fleurs blanc-crème en fausses ombelles ramifiées appréciées par les abeilles. Les feuilles dégagent un parfum plus agréable que celui des fleurs dont l'odeur peut être un peu écœurante.
Habitat : Originaire d'Europe et d'Asie, Filipendula ulmaria a été introduite et acclimatée en Amérique du Nord. Cette plante est très frequente dans les prairies humides et les marais; Sur sol sablonneux ou argileux toujours humides.
Exposition : Ensoleillée ou mi-ombre, éventuellement au bord d'un plan d'eau ou d'un ruisseau.
Sol : Cette plante demande une terre riche et humide, neutre ou calcaire, elle redoute les sols acides.
Multiplication : Par semis au printemps ou en automne ou eventuellement sous serre, ou encore par division en automne ou au printemps.
Usage : Toutes les parties de cette plante - des racines aux fleurs - peuvent être utilisées à des fins médicinales ou à des "faims" culinaires. Ses racines contiennent des glucosides légèrement toxiques mais ses feuilles peuvent être mangées en salade ou utilisées pour parfumer des soupes ou des ragoûts.
Pour un usage médicinal, il faut la récolter en pleine floraison. Les vertus médicinales - diurétiques, anti-inflammatoires, antirhumatismales, dépuratives, analgique, fébrifuge - des Reines des prés sont reconnues depuis la Renaissance.
Remède traditionnel sous forme d'infusion contre les ulcères d'estomac, l'excès d'acidité gastrique et les aigreurs. Elle fait baisser la fièvre et soulage les courbatures.
En 1838, fut découvert l'acide silicylique suite à l'oxydation d'un des composants principaux de cette spirée, l'aldéhyde sallicytique. Plus tard, en 1853, c'est l'acétyl-salicylique qui est découvert et qui est à l'origine de l'un des médicaments les plus utilisé: l'Aspirine (dont le nom est dérivé de celui de la reine des prés en latin Spiraea). Aujourd'hui, cette dernière est fabriquée chimiquement.