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Le JardinOscope, toute la flore et la faune de nos parcs et jardins
18 novembre 2017

Je teste des rosiers Label-Rouge dans mon jardin...

  

Une garantie de qualité supérieure

  

Rosier Jean Cocteau   Rosier George Sand
Rosier Jean Cocteau (photo Meilland)               Rosier George Sand (photo Edirose)

  

Qu'est-ce que le Label Rouge ?

  

L'Association Excellence végétale, créée en 2009 par des professionnels de l’horticulture convaincus de l’intérêt de défendre et promouvoir la qualité des végétaux, est l’organisme officiellement chargé de la gestion et de la promotion des signes de qualité pour les végétaux d’ornement. En 2017, cette association compte 77 adhérents engagés pour la qualité supérieure.

  

Excellence Végétale                                Logo-Label-Rouge

  

Les critères d’attribution sont définis dans un cahier des charges très stric :

La rigueur imposée par le cahier des charges, permet d'obtenir une labellisation; des contrôles sont effectués par un organisme indépendant agréé par le Ministère de l'Agriculture. Aujourd'hui près de 97% des consommateurs connaissent le Label Rouge et 90% lui font confiance depuis de nombreuses années.

En 2017, ce sont 60 variétés de rosiers qui ont été Labellisées classées en 4 catégories : Les rosiers buissons à grandes fleurs, les rosiers buissons à fleurs groupées, les rosiers paysagers et les rosiers grimpants. 
En plus des rosiers, vous trouvez aujourd'hui sur le marché des Dahlias, des Géraniums (pélargoniums) et même des Sapins de Noël "Label Rouge". De nombreux autres végétaux préparent leur labellisation :

  • Les fruitiers, 
  • Les plantes acidophiles (Hortensias, Rhododendrons, Camélias...), 
  • Les plants potagers, 
  • Les plantes aromatiques, 
  • Les arbustes à petits fruits. 

  

Trois bonnes raisons de préférer les Rosiers Label Rouge

  

  • Les Rosiers Label Rouge sont les meilleures créations :
    • Les plants sélectionnés sont plus forts, plus résistantes aux maladies, plus florifères;
    • Ils garantissent une parfaite traçabilité.

  

  • Les Rosiers Label Rouge offrent une meilleure garantie de reprise :
    • Les plants ont 38 semaines minimum de culture (contre 35 bien souvent pour les autres rosiers).
    • Le diamètre du collet doit avoir une taille minimale garantie : 16 mm pour les buissons, 18 mm pour les grimpants.
    • Le stockage et le transport respectent la chaîne de l'humidité pour une bonne conservation.

  

  • Un choix de variétés sélectionnées, sur deux ans, dans un Concours indépendant de Roses
    Des critères importants y sont pris en compte :
    • Le port de la plante,
    • L’aspect du feuillage,
    • La floribondité,
    • La beauté et l’évolution de la fleur,
    • Le parfum (pour certains rosiers),
    • La résistance aux maladies.

  

Mon expérience rosiers Label rouge - automne 2017

Je vous avais déjà parlé en 2015 du Label Rouge, lors de mes tests sur les dahlias (Voir mes articles sur les dahlias LR : Oct 2015 - Sept 2016 - Sept 2017). Cet automne 2017, Catherine Secq, déléguée générale de l'Association Excellence Végétale, m'a proposé de tester cette fois-ci des rosiers Label Rouge dans mon jardin. Les possibilités d'implantations de nouveaux rosiers étaient limitées dans la configuration actuelle de mon jardin, mais j'avais deux rosiers à remplacer, l'un mort pendant l'été et un second qui restait malingre depuis 2 ou 3 ans. C'est donc avec grand intérêt que je poursuis ma collaboration avec Excellence végétale.

  

Rosiers-Label-Rouge

  

Ainsi, je viens de recevoir 2 rosiers à racines nues labellisés. Il m'ont été envoyés par la Pépinière FRANCE-PILTÉ (45270 Quiers-s/Bezonde) par Colissimo. A l'ouverture du colis, j'ai découvert deux beaux rosiers, avec de belles et longues racines très saines,  l'autre côté très ramifiés avec de longues branches grosses comme un crayon et présentant un collet d'assez gros diamètre. J'ai seulement été surpris qu'ils ne soient pas davantage enveloppés (pas de mousse humide des bois par exemple) pour mieux conserver leur humidité pendant le transport - ils étaient seulement entourés d'un sac blanc en matière recyclabe au fond du carton d'emballage. Il est vrai, qu'ils n'étaient pas destinés à rester très longtemps dans cet emballage !

  

Rosier Jean Cocteau   Rosier George Sand
Rosier Jean Cocteau                                                             Rosier George Sand 

  

Plantation des rosiers à racines nues

Normalement, quand on crée un jardin, les rosiers doivent être plantés les premiers dans les massifs, puis il faut les laisser s'installer tranquillement au moins pendant un an ou deux avant de compléter les massifs avec d'autres plantes comme les vivaces. 
Dans le cas qui se présente ici, j'ai à contourner 2 difficultés que la plupart des jardiniers rencontrent un jour ou l'autre quand il est question de remplacer d'anciens rosiers :

  

  • Replanter des rosiers à l'emplacement d'autres rosiers :
    Les racines des anciens rosiers - vous ne le savez peut-être pas - sécrètent des phytotoxines dans la terre qui risquent d'empoisonner les nouveaux rosiers, à minima de limiter fortement leur vigueur et dans ce cas ils resteront probablement petits et chétifs.
    A moins d'attendre 5 ans avant de replanter un rosier au même endroit et de cultivez une autre plante à la place, l'autre solution pour qu'elle soit efficace consiste à remplacer intégralement la terre par une bonne terre végétale bien enrichie en matière organique si possible mycorhyzée, dans un volume minimal de 60 cm de côtés et 50 cm de profondeur.

  

Le saviez-vous

Faut-il changer la terre lors du remplacement d'un rosier ?

  

Tous les grands professionnels spécialistes des rosiers sont unanimes sauf un, d'après un tour d'horizon fait par Paul Lefevre et moi-même. C'est un sujet d'actualité et qui a fait débat au sein de l'Association des Amis d'André Eve dont nous faisons tous les deux partie, car nous allons prochainement replanter des rosiers dans le jardin privé d'André à Pithiviers :

La « Roseraie de Bagatelle » comme celle de  «l'Haÿ des Roses », changent la terre sur un gros volume mais s'intéressent aux mycorhyses car la terre nouvelle est chère.

Le  « Jardin des Plante d'Orléans » dans sa roseraie de concours renouvelle également la terre sur l'épaisseur d'un fer de bêche en la remplaçant par un mélange terre végétale-or brun-mycorhyses. Ils sont très satisfait du résultat, mais il s'agit de rosiers qui sont remplacés tous les 3 ans pour les besoins du concours.

Chez  « Meilland », ils utilisent aussi des stimulants racinaires qu'ils estiment réellement efficaces à condition de changer complétement la terre sur 40 à 50 cm de profondeur; la terre de remplacement pouvant être prise à côté de l'emplacement choisi pour le nouveau rosier.

  

RootGrow

• Quant à « Fil Roses », cette pépinière commercialise en Belgique des roses et un produit anglais portant le nom de « RootGrow » qui permettraient selon eux de planter un rosier à la place d'un autre sans plus de "manipulations". Les mycorhizes qu'il contient, développeraient un système racinaire complet en l'espace de 4 semaines seulement.
Mon amie belge Bénédicte (membre de l'Association des Amis d'André Eve) a questionné Philippe Brassine de la pépinière « Fil roses » sur sa propre expérience : Il dit avoir expérimenté à maintes reprises dans son jardin ce stimulant mycorhisien sans changer la terre de l’ancien rosier. Il fait un trou, rajoute quand même un bon amendement organique style or brun et puis dans le fond du trou, il place les granules de rootgrow afin qu’ils soient en contact directement avec la motte du nouveau rosier. Pour les rosiers à racines nues il faut utiliser un Rootgrow en gel pour les praliner.

• Pour Jérôme Rateau des « Roses anciennes André Eve », en tenant compte des nombreux essais effectués en ce domaine, seul le fait de remplacer la terre donne des résultats satisfaisants. Le « rootgrow » dit-il, est certainement utile au bon enracinement des plantes et facilite l’assimilation par la plante des éléments nutritifs contenus dans le sol. Ceci est le résultat des mycorhyses contenues dans le mélange à condition bien entendu qu’elles soient en quantité suffisante. 
Il nous dit n'avoir jamais entendu dire qu’il existait sur le marché un produit reconnu et scientifiquement validé qui puisse régler le problème majeur de replantations successives de rosiers dans un même terrain. Cela intéresserait sans nul doute au plus haut point tous les rosiéristes ! Espérons vivement, dit-il que cela soit possible un jour mais à ma connaissance ce n’est pas encore le cas. En résumé "attention donc aux produits miracles", nous en avons testé un bon nombre à la roseraie depuis quelques années... hélas à chaque fois, je suis obligé, conclue-t-il, de ressortir ma bêche, ma brouette et mon huile de coude !

  

  

  • Planter des rosiers aux milieux d'un massif existant et (trop) près d'autres plantes :
    Les plantes voisines peuvent priver les rosiers d’air et de lumière ou les racines d'autres plantes plus ou moins proches peuvent venir concurrencer celles des nouveaux rosiers qui auront ainsi du mal à grandir. Cette concurrence racinaires peut venir d’un arbre éloigné de 8 m, d'une haie de thuyas située à 2 m, ou des vivaces à 30 cm autour de rosier,…
    Idéalement il serait préférable dans ce cas de planter des rosiers bien développés en pot de 20 litres minimum car les rosiers à racines nues ont beaucoup de difficultés à trouver leur place et leur espace vital dans un environnement foisonnant.

    Toutefois, quand vous creusez les trous de plantation, si vous observez la présence de nombreuses racines et radicelles et que vous ne pouvez choisir un autre emplacement pour vos nouveaux rosiers, agrandissez les dimensions du trou et installez une barrière "stop racines" pour protéger l’espace vital des racines des rosiers. 

  

Méthode de plantation des rosiers à racines nues

  

• Première phase : Trou de plantation

Préparez quelques jours avant le trou de plantation - il doit mesurer 40 à 60 cm de diamètre et de profondeur ce qui permettra aux racines de se développer dans un volume suffisant de terre meuble et enrichie. Ameublissez le fond du trou et les côtés avec une fourche-bêche.

  

• Deuxième phase : Préparez votre rosier

Retailler l'extrémité des racines, enlevez les plus chétives et celles qui sont sèches. Ce travail est à faire avec un sécateur désinfecté à l'alcool à brûler ou flamme d'un briquet et bien affûté pour avoir une coupe bien nette qui cicatrisera vite.
Eliminez les branches mortes, les pousses faibles ou abîmées. Conservez seulement les 3 ou 4 plus belles branches pour les rosiers buissons et arbustes, 2 ou 3 pour les grimpants. Taillez les branches à 15 cm du point de greffe, au dessus d'un œil extérieur.

  

• Troisième phase : Le pralinage

Préalablement, faites tremper votre rosier 3 bonnes heures dans un seau d'eau pour être sûr qu'il soit bien réhydraté. 

Pralin

Le pralinage consiste à plonger les racines du rosiers dans une boue constituée d'un mélange de terre franche et d'argile délayées dans de l'eau. Vous pouvez préparer le pralin vous-même, mais il existe dans les jardineries du pralin prêt à l'emploi enrichi de limon, d'argile, de fumier et d'algues. Bien enrobées de pralin (1 mm d'épaisseur suffit), les racines ne se dessécheront pas; le pralin favorisera l'émission de radicelles qui amélioreront le démarrage du rosier.  

  

• Quatrième phase : la plantation proprement dite

Dès la préparation de votre rosier terminée, ne laissez pas sécher le pralin, plantez-le immédiatement.
Etalez bien les racines sans les retrousser sur un petit monticule de terre aménagé au fond du trou.
Veillez à ce que le bourrelet de greffe soit placé au ras du sol (ni trop haut, ni trop bas). 
     - En terrain lourd, le bourrelet de greffe sera maintenu juste au niveau du sol. 
     - En sol léger, enfoncez-le de 5 cm environ (mais pas plus).
     - Une plantation trop profonde donne des rosiers qui poussent mal.
Couvrez avec le mélange de terre et de fertilisant organique contenant des mycorhizes bien émietté en tenant le rosier d'une main pour qu'il ne s'enfonce pas. 
Agitez doucement le rosier pour combler les poches d'air, la terre doit s'immiscer partout entre les racines.
Tassez légèrement la terre avec les mains.

  

Le saviez-vous

Intérêt des mycorhizes

 
Les champignons mycorhiziens favorisent le développement des racines en explorant un volume plus important. Vivant en symbiose, la plante fournit sucres et éléments carbonés nécessaires à la survie du champignon et en retour le réseau de mycélium lui apporte l'eau et les éléments minéraux qu’il puise plus facilement dans le sol. Ces mycorhizes stimulent donc la croissance de la plante, ici des rosiers. Les filaments de champignon entourent les racines formant comme un gant fongique qui opère comme un système immunitaire et protège la plante.

Ainsi, en plus d'une meilleure nutrition du rosier, ces champignons accroissent la résistance aux maladies des rosiers, assurent une meilleure reprise et une meilleure résistance à une sécheresse temporaire ce qui permet de réduire les arrosages.

   

  

• Cinquième phase : Arrosez

Videz doucement un bon arrosoir d'eau (10 l). L'eau va chasser les poches d'air autour des racines et radicelles qui pourront plus rapidement puiser l'eau et les éléments nutritifs dans la terre.
Une fois l'eau absorbée, le niveau de la terre peut avoir baisser, dans ce cas ajoutez de la terre pour que le point de greffe soit au bon niveau.
En automne, un arrosoir de 10 litres suffit. Pour des plantation faites en mars-avril, il est conseillé de renouveller un arrosage 2 ou 3 jours après la plantation.

  

• Sixième phase : Protégez votre rosier du froid

Dans les régions aux hivers froids, il est recommandé de butter les rosiers pour protéger du gel le point de greffe et le bas des tiges. Celui-ci devra être dégagé dès les premiers beaux jours au printemps.

Rendez-vous au printemps prochains
pour avoir des nouvelles de mes deux nouveaux pensionnaires ! 

  


Commentaires
P
Patrick, j'ai reçu Escimo et Botticelli et je les ai aussitôt planté en les pralinant bien avec ma terre de jardin mélangé à du terreau. Je les ai planté dans mon nouveau massif donc avant il n'y avait que de la pelouse, c'est plus simple. J'ai bien arrosé et en surface (et non au fonds du trou) j'ai mis du fumier pour nourrir la terre et donc le rosier. Ensuite un paillage de fibralgo mélangé à mes feuilles mortes. Je laisse reposer. Je suis impressionnée par la qualité des rosiers reçus, ils ont de belles racines bien fortes et déjà de belles tiges. Je suis super ravie et je te remercie vivement de m'avoir fait connaître la déléguée générale de cette association généreuse. A suivre pour voir leur évolution dans nos jardins. Bisous
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