Cultivez le safran dans votre jardin, c'est possible…
Crocus sativus
Famille des Iridaceae.
Feuillage: constitué de feuilles fines en pointe, caduc, vert brillant
Haut: 10 à 15 cm
Floraison: Fin octobre, début novembre, chaque bulbe donne au minimum une fleur parfumée.
Fleurs composées de 3 tépales et 3 sépales mauves, 3 étamines jaunes et 1 pistil formé de 3 stigmates triangulaires rouge vermillon à rouge orangé (ceux sont ces derniers qui seront récoltés et séchés pour fournir le Safran)
Plantation: Vous pouvez acheter les bulbes dès le mois d'août en jardinerie ou par correspondance, mais il est préférable de les planter au printemps en avril-mai.
Exposition: Plein soleil.
Sol: Mettez en place les bulbes à une profondeur de 10 à 15 cm et espacés de 8 à 10 cm dans une terre sablonneuse ou argilo-calcaire, bien drainée. Si votre terre reste trop humide, installez vos bulbes sur une petite butte, s'il est trop lourd, faite un apport de sable pour allèger le sol.
Densité: 45 bulbes au m2
Arrosage: La plante est en dormance jusqu'en automne, il n'est donc pas nécessaire d'arroser à la plantation.
Soins : Maintenez votre planche de culture propre en la binant régulièrement entre les rangs de bulbes.
Récolte : Les fleurs apparaissent avec les premières pluies d'automne. Vous pouvez alors les cueillir au fur et à mesure pour récupérer et mettre à sécher le pistil à 3 filaments. La récolte va ainsi s'étaler sur un mois. Chaque année votre récolte augmentera peu à peu.
Multiplication: Tous le 3 ou 4 ans, arrachez les bulbes pour les diviser et les replanter aussitôt.
Dans le Loiret, Boynes abrite le musée du safran
Le safran est une épice à la couleur carmin qui est extrait de la fleur du Crocus sativus. Ce sont les trois stigmates du pistil qui servent de condiment.
Il fut d'abord une teinture et a fait la fortune des villages de Boynes et de Boiscommun (45 - Loiret) entre le XVIᵉᵐᵉ et le XIXᵉᵐᵉ siècle, puis il a disparu vers 1880 concurrencé par l'arrivée des colorants chimiques encouragée par le manque de main d’œuvre provoqué par l'exode rural. Il fallait 15 ouvriers par hectare pour la récolte. Aujourd'hui, le safran ne provient plus guère que du Portugal et de l'Inde.
Un musée, situé à Boynes (45), retrace l'histoire de cette culture et production locale. Une association de Safraniers du Gâtinais, a entrepris depuis 1987 de relancer la production de cette épice rare. Il faut 150.000 fleurs et arracher manuellement les trois stigmates rouge-orangé du pistil pour obtenir un kilo de safran.
Les petites boites vendues 35 à 40 €uros (valeur 2015) le gramme dans le commerce contiennent de 0,4 à 0,5 grammes et il faut moins de 30 mg pour épicer un plat. Si vous en achetez, exigez des pistils entiers, et non de la poudre, facile à falsifier.
Doté d'une saveur amère et d'un fort pouvoir colorant, le safran est inséparable de la bouillabaisse, de la paella, de la mouclade charentaise et d'un grand nombre de plats de poissons.
Le saviez-vous ? Une espèce proche, le Crocus longiflorus, venu des Pyrénées, produit un safran honorable et plus facile de culture.
Dernière mise à jour 5 octobre 2022