Des champs de carburant et de combustible…!
Nos campagnes arborent en cette fin d'avril de grands champs tout jaune, c'est la période à laquelle fleurit le colza.
On entend de plus en plus parler du Développement Durable de l’amélioration de la qualité de l’air, des biocarburants, des huiles végétales comme carburant vert pour les moteurs diesel ou comme combustible pour le chauffage en remplacement du gasoil ou du mazout.
C’est aujourd’hui un des axes de recherches et de développements qui connaît néanmoins quelques freins techniques mais surtout politico-économiques.
Certes, les huiles végétales contiennent de l’oxygène, ce qui améliore sensiblement les performances des moteurs pour les véhicules ou pour des brûleurs pour le chauffage. Certes, elles sont moins polluantes que les énergies fossiles traditionnelles.
Cependant la viscosité est beaucoup plus élevée, ce qui impose pour les brûleurs un préchauffage (80 - 100°C) et à travailler avec des pressions plus importantes ou à fabriquer pour les véhicule, un savant mélange de fioul et d’huile végétale (Diester ou bio-diesel). L’acidité est différente, ce qui contraindrait à modifier la nature des joints d’étanchéité.
La combustion des huiles végétales dégage - dit-on (?) - une odeur de friture…qui pourrait ainsi mettre en appétit !
Un autre frein, et non l’un des moindres, est l’inexistance à ce jour des filières d’approvisionnement en tous cas en France. Il faut dire que les règles dictées par les pouvoirs publics via l’ADEME, sont strictes: Le producteur d’huile végétale peut l’utiliser dans son tracteur pour rouler dans ses champs, dès qu’il est sur la route, il doit basculer sur le gazoil. Pour le chauffage, ce même producteur d’huile a le droit de se chauffer avec l’huile pour ses besoins domestiques, mais pas pour ses besoins professionnels. La production d’huile globale ne serait pas encore suffisante pour envisager de la consommer à grande échelle pour le chauffage de gros ensembles ou d’ industries. Ce qui conduit l’ADEME à privilégier le développement de l’utilisation des huiles végétales dans la filière carburant (donc transport).
Dernier frein: le coût au global serait aussi élevé avec les huiles qu’avec les énergies fossiles, voire plus. L’ État a en effet bordé l’application de la TIPP à tout produit destiné à être mis en vente et utilisé comme carburant pour moteur ou comme combustible pour le chauffage, même en mélange - sauf le charbon, la tourbe, le lignite et à l’exception du gaz naturel.
Et vous, qu'en pensez-vous ?
Le colza (Brassica napus L. ou Brassica napus subsp. napus, autonyme pour désigner le colza, ou Brassica napus Oil Rape Group) est une plante annuelle à fleurs jaunes de la famille des Brassicacées, famille anciennement nommée Crucifères. Elle est largement cultivée pour la production d' huile alimentaire et d' agrocarburant.
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