Embrassez-vous sous le gui à minuit ce 31 décembre !
Viscum album
Le gui est une plante à fleurs à pétales de la Famille des Santalaceae (Classification APG III - 2009), Famille des Viscaceae (Classification de Cronquist - 1981), (plus anciennement famille des Loranthaceae) qui vit en parasite sur les branches de certains arbres en y enfonçant des racines corticales (sortes de suçoirs) et dont les fruits blancs contiennent une substance visqueuse.
Le gui est un épiphyte et un parasite commun presque partout, fréquent sur les peupliers, saules, pommiers, robiniers, tilleuls, alisiers, aubépines, frênes, amandiers, sapins, pins, mélèzes. Rarement sur les pêchers, noisetiers, charmes, châtaigniers, poiriers, cerisiers, marronniers, mûriers..., exceptionnel sur les chênes, ormes et totalement absent sur les hêtres.
Le gui se ramifie régulièrement dans tous les sens, formant une boule jusqu'à 1 m de diamètre.
Il fleurit au printemps et forme des baies blanches en hiver.
Cette plante voyage sous forme de graines dans l'estomac des oiseaux, avant d'être expulsé dans leurs fientes. Les grives, en particulier, consomment ces baies et propagent les graines, qui restent collées aux branches grâce à leur enveloppe visqueuse et indigeste.
En hiver une boule de gui isolée sur un arbre ornemental en bonne santé lui donne une touche d'originalité et n'aura pas de conséquence fatale.
En revanche, ce parasite, lorsqu'il est présent en nombre sur un arbre, est nuisible car il ponctionne les ressources de son hôte. La présence du gui dans un arbre peut aussi indiquer la mauvaise santé de celui-ci.
Éliminez le parasite qu'est le gui dès que possible, au début de son apparition.
Avant d'éliminer les touffes de gui, assurez vous que la vigueur de l'arbre n'est pas atteinte. Plusieurs signes en témoignent, selon la saison - floraison moins importante, croissance ralentie, chute des feuilles précoce. Cet essoufflement se remarque surtout sur les branches où le gui s'est implanté.
Il est préférable de sciez la branche bien en amont de la touffe, car rabattre celle-ci à sa base n'empêcherait pas le gui, s'il reste la moindre racine corticale (suçoir) dès la montée de sève, de regagner son volume initial.
Le gui a de tout temps été célébré: D'anciens souvenirs d'école nous ramènent aux druides qui le coupaient avec une faucille en or lors du sixième jour de croissance de la lune après le solstice d'hiver; les croyances d'alors en garantissaient la fertilité des terres cultivées.
De nos jours, le gui entre traditionnellement dans nos maisons pour les décorer à Noël et au jour de l'an. Les branches de gui suspendues dans la maison sont sensées apporter le bonheur à ses occupants ou les protéger du mauvais sort.
Un peu partout, la tradition veut que nous nous embrassions sous une branche de gui quand retentissent les douze coups de minuit le 31 décembre en se souhaitant la bonne année.
Et pourtant les beaux fruits blancs du gui qui apparaissent en hiver et symbolisent l'immortalité sont toxiques : L'ingestion par un enfant, attiré par ces boules blanches, de 2 ou 3 baies n'entrainent le plus souvent que des problèmes digestifs: nausée, vomissement et diarrhée. Ces perturbations peuvent cependant être assez importantes pour provoquer une déshydratation avec apparition de troubles cardiaques et une chute de tension. Au-delà de 5 boules blanches ingérées, en particulier chez un jeune enfant, l'hospitalisation s'impose.
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